Matthieu Fernandez et moi-même avons publié en 2017 aux Belles Lettres, dans la collection « Commentario », une édition bilingue commentée des deux premiers discours Contre Aphobos et du plaidoyer Contre Midias de Démosthène :
- Démosthène : Contre Aphobos I & II, Contre Midias, coll. Commentario, Paris, Les Belles Lettres, 2017, CXII + 650 p. – ISBN 978-2251447162 (notice sur HAL science ouverte).
Résumé
Très jeune, Démosthène (384-322 av. J.-C.) perd son père, un riche homme d’affaires, qui, mourant, confie sa famille et sa fortune à trois proches : Aphobos, Dèmophôn et Thérippidès. Malheureusement, les tuteurs s’approprient l’héritage et Démosthène, devenu majeur, doit les attaquer en justice pour recouvrer son bien, entrant ainsi en conflit avec Midias, qui soutient ses adversaires et devient dès lors son ennemi juré. La haine qui oppose les deux hommes culmine quinze ans après, avec la gifle que Midias assène en plein théâtre à Démosthène alors qu’il finance l’un des chœurs qui s’y produit en l’honneur de Dionysos.
Réunis en un même volume, les Contre Aphobos I & II, qui sont les toutes premières compositions de Démosthène, et le Contre Midias permettent de découvrir à la fois l’homme privé et le personnage public jusqu’à la veille de l’ambassade « infidèle » de 346 qui marque la rupture définitive entre l’orateur et les tenants d’une politique plus complaisante vis-à-vis de Philippe II de Macédoine.
L’ouvrage propose un texte grec révisé et annoté ; une nouvelle traduction ; et un commentaire détaillé, qui met en évidence le brio de Démosthène et traite les nombreuses questions soulevées par ces trois discours, à commencer par le mystère qui entoure la Midienne depuis l’Antiquité : Démosthène a-t-il bel et bien prononcé son réquisitoire contre le richissime Midias, ou bien a-t-il renoncé contre paiement ?
Incipit du discours Contre Midias dans l'édition de Guillaume Morel et Denis Lambin, Paris, 1570
© gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Errata
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Corrigenda
- Couverture :
Contre Aphobos I & II suivis de Contre Midias
- p. xii, l. 26-7 :
les agissements brutaux et grossiers de Thrasyloque et de Midias envers lui, sa mère et sa jeune sœur
- p. cix, l. 1-2 : rétablir une espace fine insécable dans « gr. 2934 ».
- p. cix, l. 16 (dernière phrase du premier paragraphe), ajouter une virgule :
qui, comme F, semble avoir mêlé
- p. cxi, l. 7-8 :
division héritée de l’édition berlinoise d’Immanuel Bekker publiée en 1824.
- p. 20, l. 25, § 27 (première phrase) :
οὐδ’ ἦν τῷ πατρὶ
- p. 141, l. 5-7 (dernière phrase du premier paragraphe) :
Démosthène fonde tous ses espoirs, comme ceux de sa mère (§ 20-1) et de sa sœur (§ 21), sur l’esprit de justice des juges.
- p. 187, l. 7-9, § 70 (première phrase du deuxième paragraphe) :
Si l’un de vous, Athéniens, éprouve un quelque autre sentiment, dans sa colère contre Midias, que celui qu'il doit mourir, il a tort.
- p. 216, § 130 (fin), l. 6 :
Ὑπομνήματα τῶν Μειδίου ἀδικημάτων
- p. 245, l. 8, déplacer le numéro de § :
l’auteur de ces agissements ? 188. Non, vraiment ! Quand Midias
- p. 255, l. 11, § 209, supprimer la virgule après le tiret :
et si l’un de vous – vous qui formez la majorité populaire – commettait une offense contre l’un d’eux
- p. 259, l. 17, § 218 :
parce qu’il lui serait bien impossible de rien défaire de ce qu’il a fait.
- p. 448, n. 714 :
Démosthène, Contre Aristogiton I (XXV), § 15-35.
- p. 513, § 148, 3e note grammaticale :
Denniston s.v. ἀλλά, II.1.iv, p. 10-1.
- p. 527, § 202-4, s.v. ὃ μηδεὶς ἂν βούλοιτο, corriger en conservant et en modifiant la n. 79 :
; c’est l’explication retenue par MacDowell79 ; - p. 527, n. 79 :
La formulation de MacDowell (voir n. précédente), parce que trop concise et, dès lors, imprécise, pourrait s’appliquer à une relative conditionnelle, dont l’antécédent et la négation sont « génériques », plutôt que proprement consécutive, d’autant qu’ici l’antécédent τι φλαῦρον est effectivement générique et non spécifique.
- p. 544, § 203 :
Voir la note grammaticale p. 528.
- p. 628, 2e colonne, l. 8 : mettre en forme « tirage au sort » comme une sous-entrée.
Addenda
- p. xxxv, n. 98 (fin) :
Rowe (1983) p. 196-8 ; Pernot (1993) p. 427-8 ; Bers (1997) p. 195 ; MacDowell (2009) p. 405 ; Gotteland (2015) passim, avec la bibliographie p. 106.
- p. 203, l. 24, § 104 (première phrase) :
En revanche, Athéniens, l’impiété
- p. 245, l. 3, § 186 :
il redeviendra évidemment à coup sûr, lui, si aujourd’hui encore il s’en sort, l’homme que vous connaissez, vous.
- p. 452, § 1, s.v. οὐδὲν ἂν ἔδει δικῶν οὐδὲ πραγμάτων :
Cependant, il arrive
, comme ici,que la particule ἂν soit présente dans l’apodose : c’est alors la réalité de l’obligation, de la possibilité ou de la convenance elle-même qui est niée (Goodwin § 420 et 423 ; Smyth § 2315), comme ici, où la construction, sans infinitif, avec un simple complément génitif, rend cette nuance manifeste. p. 527, n. 78 (fin) : (« ὃ, with τοιοῦτον implied, is a consecutive relative, and has the negative µή, notwithstanding ἂν βούλοιτο. The idea is such that no one. See MT 576 with the examples »). Dans cet emploi, la négation μή est dite « characteristic » : voir Smyth § 2705.g. Voir aussi MacDowell (1990) p. 408 ad loc. : « μηδεὶς, instead of οὐδείς, because the clause is generic. »
p. 531, § 206, s.v. Τὸν δὲ βάσκανον, τὸν δ’ ὄλεθρον, τοῦτον δ’ ὑϐρίζειν, ἀναπνεῖν δέ : Le tour est rare et cette phrase sert d’exemple dans la plupart des grammaires – Reiske, dans son édition (1770, p. 582), a même osé placer des points d’exclamation (« ! ») après βάσκανον et ὄλεθρον (voir aussi p. 403 au § 200 du discours Sur les forfaitures de l’ambassade : « ἀλλὰ δὴ τὰ τῆς ἐξουσίας ! » [sic.]).
- p. 532, § 215-6, s.v. Νεοπτολέμου καὶ Μνησαρχίδου καὶ Φιλιππίδου […] δεομένων καὶ ἐμοῦ καὶ ὑμῶν :
Νεοπτολέμου καὶ Μνησαρχίδου καὶ Φιλιππίδου καί τινος […] δεομένων καὶ ἐμοῦ καὶ ὑμῶν : génitif absolu ; ici, le pronom indéfini τινος correspond pour le sens à τινος ἑκάστου ou παντός τινος : « chacun » (LSJ s.v., II.2).
- p. 591, « Textes grecs seuls », ajouter l'entrée :
Bekker, Immanuel : 1824, Oratores attici, ex recensione Immanuelis Bekkeri, t. IV, Demosthenis pars prior, Berlin, Reimer.
Reiske, Johann Jacob : 1770, Oratorum Graecorum, quorum princeps est Demosthenes, quae supersunt, vol. I, Leipzig, W. G. Sommer.
- p. 599, ajouter sous Bers, Victor :
⸻, 1997, Speech in Speech: Studies in Incorporated Oratio Recta in Attic Drama and Oratory, Lanham, Rowman & Littlefield.
- p. 603, ajouter l'entrée :
Dubel, Sandrine & Gotteland, Sophie (éd.) : 2015, Formes et genres du dialogue antique, Bordeaux, Ausonius.
- p. 606, ajouter sous Gotteland, Sophie :
⸻, 2015, « Du discours au dialogue : Démosthène et ses interlocuteurs fictifs » in Dubel & Gotteland (2015) p. 87-106.
- p. 613, insérer après Pernot, Laurent :
⸻, 1993, « Un rendez-vous manqué », Rhetorica: A Journal of the History of Rhetoric, 11/4, p. 421-34.
Si, à la lecture de notre livre, vous relevez des erreurs ou des oublis, surtout, n’hésitez pas à nous le afin que nous puissions prendre en compte vos remarques.