Tirée du mémoire inédit que j'ai présenté pour soutenir mon habilitation à diriger des recherches en décembre 2021, l'édition bilingue commentée que j'ai consacrée au discours de Démosthène Sur les forfaitures de l’ambassade est paru en octobre 2023 chez Ausonius Éditions dans la collection « Scripta antiqua » (n° 170). Ce travail a été récompensé en 2024 par l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres d'une part, qui m'a décerné la Médaille de Chénier, et par l'Association des Études Grecques d'autre part, qui m'a attribué le prix Desrousseaux.
- Démosthène : Sur les forfaitures de l’ambassade, coll. Scripta antiqua (170), Bordeaux, Ausonius Éditions, 2023, 1008 p. – ISBN 978-2356135711 (notice sur HAL science ouverte).
Résumé
Démosthène est célèbre pour le combat acharné qu’il a mené contre Philippe II de Macédoine et son fils Alexandre en mettant son talent d’orateur hors pair au service d’Athènes et des autres cités grecques afin de défendre leur liberté menacée par les ambitions macédoniennes. L’un des traits les plus marquants de ce combat concerne la rivalité qui oppose pendant plus de quinze ans Démosthène à Eschine et qui tire son origine de l’affaire dite de « l’ambassade infidèle ».
Le plaidoyer Sur les forfaitures de l’ambassade, qui date de 343 avant notre ère, est l’une des compositions les plus connues de Démosthène et suscitait dans l’antiquité la plus grande admiration. Toutefois, l’orateur ayant échoué à faire condamner Eschine, qu’il accuse de s’être vendu à Philippe, ce discours n’a pas intéressé les savants autant que le fameux plaidoyer Sur la couronne prononcé treize ans plus tard, véritable triomphe symbolique pour Démosthène et sa politique alors même que les rois de Macédoine l’ont déjà emporté définitivement sur le terrain. Il était donc temps de consacrer à ce chef-d’œuvre de l’art oratoire grec une nouvelle édition critique.
Le texte grec a fait l’objet d’une révision systématique à partir des meilleurs manuscrits et s’accompagne d’un apparat critique synthétique et d’une traduction inédite, aussi précise qu’élégante. L’introduction et le commentaire rendent compte du contexte historique, de la composition complexe de l’œuvre, du style inimitable de Démosthène et de tous les faits de langue utiles à la compréhension détaillée du discours. S’adressant à un large public, cette nouvelle édition bilingue répond non seulement aux besoins des spécialistes, qui trouveront dans le volume toutes les ressources savantes dont ils peuvent avoir besoin, mais aussi de quiconque s’intéresse à la rhétorique grecque classique et au combat légendaire de Démosthène contre les conquêtes macédoniennes.
Incipit du discours Sur les forfaitures de l’ambassade dans l'édition de Guillaume Morel et Denis Lambin, Paris, 1570
© gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Errata
Malgré tout le soin que j’ai apporté à la relecture de cet ouvrage, un errata (PDF 4 MB) s’avère nécessaire pour amender ou compléter certains points (à commencer par la carte de la Grèce au temps de Démosthène, qui a été reproduite en noir et blanc et non en couleur).
Les modifications à apporter au texte apparaissent en rouge.
Certaines corrections sont purement formelles, dans l’apparat critique en particulier, où des choix de mise en forme et de rédaction systématiques facilitent la lecture.
Dernière mise à jour le 19/06/2024 (ce document est également disponible sur la plateforme HAL et sur le site de l'éditeur, mais dans une version qui n'est pas mise à jour immédiatement).
Carte du monde égéen au temps de Démosthène
- p. 11 :
© 2023 David-Artur Daix
Fond de carte extrait de Wikimedia Commons
Addenda & Corrigenda
- p. 20, n. 5, l. 2, préciser :
l’ordre dans lequel ils apparaissent dans les manuscrits Y et F (voir infra p. 207 et 896 n. 8)
- p. 70, l. 3, corriger :
le refrain des Thermopyles vendues par Eschine à Philippe
- p. 157, n. 457, l. 3, corriger :
les qualités associées à Satyros.
p. 201, n. 780, compléter : Voir aussi Reiske 1775, 719 ad [412] l. 17 : ἀθήνηθεν (« Est faceta colloquii inter par peregrinorum assimulatio »), repris par Schäfer (1825, 640-641) et Dindorf (1849, 557) ; et Stiévenart 1848, 284-288, qui avait déjà placé ce passage entre guillemets et noté par des tirets les répliques du dialogue (mais sans aller à la ligne entre elles).
- p. 206, n. 799, préciser :
Voir infra p. 219 n. 860 (chez Démosthène, les leçons des papyrus, quoique bien plus anciennes, ne sont presque jamais meilleures, et s’avèrent souvent moins bonnes, que celles de SAFY : voir Yunis 2001, 28 ; en l’occurrence, elles n’offrent qu’une correction certaine, et purement orthographique, au § 19).
- p. 206, n. 800, compléter :
Dain 1975, 132 ; Yunis 2001, 28-29 ; Canevaro 2013, 7-8 et n. 23 ; Hernández Muñoz 2014, 145-146 ;
- p. 211, n. 825, compléter :
p. 82 l. 1-2, § 251 : διακόσια ἐστὶν (sic), et πεντήκοντα ἔτη φάσιν (sic) ; p. 103 l. 14-15, § 313 : κτῆμά εἰσίν (sic).
p. 213, n. 832, compléter : rendant ainsi le tour bien plus clair pour le lecteur (voir aussi p. [582] au § 209 de la Midienne).
- p. 215, n. 842, compléter :
Voir supra p. 202. Reiske a détaillé le dialogue dans son commentaire, mais ne l’a pas fait apparaître dans son édition.
- p. 225, « Codices recentiores », corriger :
O Bruxellensis Bibliothecae Regiae
- p. 225, préciser la dernière phrase :
Numeri in texto adscripti paragraphos editionis Bekkerianae (Berolini, 1824) et numeri in dextro margine
uniuscuiusque paginae indicantpaginas editionis Reiskianae (Lipsiae, 1770) indicant. - p. 226, apparat critique ad l. 25-26, modifier :
‖ 25-26 ἂν—τἀναντία (deleta post τἀναντία distinctione) signis parentheseos inclusi ‖
- p. 232, apparat critique ad l. 22, supprimer la barre verticale « | » avant τότ’ et ajouter la suite :
‖ 22 τἄλλ’ SF : ‑λα A τότ’ Y | τότε SAFY (Reiske) : τότε ⟨καὶ⟩ Ald. ‖ 21
- p. 240, apparat critique ad l. 20, modifier :
| 20 ποίοις—Θετταλοί (deleta post Θετταλοί distinctione) signis parentheseos incl. Bekker ‖
- p. 242, apparat critique ad l. 20, ajouter :
| post ἐπιστεύσατε distinctionem del. Dindorf | αἷσπερ ⟨καὶ⟩ coni. Weil ‖ 21
- p. 244, apparat critique ad l. 31, ajouter :
‖ 31 ἐλεινόν Blass fort. recte (praeeunte Herwerden) |
- p. 250, apparat critique ad l. 15, ajouter :
| ἐλεεινῶς SAFpcY : ‑νὸς Fac ἐλεινῶς Blass fort. recte (praeeunte Herwerden) ‖ 16
- p. 254, apparat critique ad l. 32-33, modifier :
‖ 32-33 μανία—γε signis parentheseos incl. Wolf ‖
- p. 256, apparat critique ad l. 30, modifier et corriger :
| cruces posui quia retransitivum pronomen necessarium : μεθ’ ἡμῶν Bekker (μετ’ ἐμοῦ malim coll. XXI.154) παρ’ ὑμῖν vel πρὸς ὑμᾶς coni. Shilleto ‖ 31
- p. 268, l. 14, corriger :
Kορσιαί, τὸ Τιλφωσαῖον
- p. 268, apparat critique ad l. 14, ajouter :
‖ 14 κορσια S (Κορσιά Baiter & Sauppe) | Τιλφωσσαῖον SFmgY et Harp. (s.v.) |
- p. 270, apparat critique ad l. 26-27, modifier :
‖ 26-27 καὶ τούτοις ἔλεγον (recepto ἡμᾶς) del. Weidner coll. § 154 ‖
- p. 274, l. 6, supprimer les virgules autour de la première des deux citations entre guillemets ainsi que celle placée devant la seconde :
Τήν τε γὰρ εἰρήνην οὐχὶ δυνηθέντων ὡς ἐπεχείρησαν οὗτοι
,« πλὴν Ἁλέων καὶ Φωκέων »,γράψαι, ἀλλ’ ἀναγκασθέντος ὑφ’ ὑμῶν τοῦ Φιλοκράτους ταῦτα ἀπαλεῖψαι, γράψαι δὲ ἄντικρυς,« Ἀθηναίοις καὶ τοῖς Ἀθηναίων συμμάχοις », οὐκ ἐβούλετο τοῦτον ὀμωμοκέναι τὸν ὅρκον οὐδένα τῶν αὑτοῦ συμμάχων - p. 280, apparat critique ad l. 8, ajouter :
‖ 8 αἴτιον om. Sac | ἐθέλειν Dindorf | ‑σι AFpcY ‖
- p. 284, apparat critique ad l. 7, compléter :
| εἰσιτητήρια Sb et Reiske cf. XXI.114 : εἰσιτήρια SFY εἰσητήρια Aac εἰσειτήρια Apc |
- p. 284, apparat critique ad l. 13, modifier :
| post κατηγοροῦντες notam interrogationis
signumposuit Wolf ‖ - p. 284, apparat critique ad l. 17, modifier :
| ταύτης Sac : ταύτησι Spc ταυτησί AFY ταυτί (deleto τι) Dobree ‖ 20
- p. 286, apparat critique ad l. 1, modifier :
| συμπόσιον SF : συμπόσιον ἕτερον συμπόσιον Spc(1)AY συμπόσιον ἕτερον (deletis τὸ τούτων) malit Weil |
- p. 286, apparat critique ad l. 24, corriger :
‖ 24-25 post βίον et βεβίωκας notas interrogationis et post φαίνεται distinctionem posuit Feliciano ‖ 24 οὐ SAFY : ποῦ (recepta Feliciana interpunctione) Blass |
- p. 286, apparat critique ad l. 25, compléter :
‖ 25 post ἐξουσίας noviciam notam exclamationis posuit Reiske cf. XXI.209 ‖
- p. 288, apparat critique ad l. 15, ajouter :
‖ 15 οὐδ’ ἂν εἷς Weil | post φήσειεν add. ἂν A ‖
- p. 288, apparat critique ad l. 26-27, modifier :
‖ 26-27 ἄγχειν ποιεῖ (deleto σιωπᾶν) del. Weidner ‖
- p. 288, apparat critique ad l. 27, ajouter :
| εἴων Weil εἰᾶτο (deleto αὐτὸν) Nitsche ‖ 28
- p. 290, apparat critique ad l. 2-3, modifier :
‖ 2-3 οὔκουν—συνειδέναι (deleta post συνειδέναι distinctione) signis parentheseos inclusi ‖
- p. 292, l. 28, remplacer le point d’interrogation par un point final :
τοὺς αὐτοὺς ἠδικηκότας.
- p. 292, apparat critique ad l. 6, transposer :
| post δεῖ notam interrogationis
notamtransp. Herwerden (post ταῦτα interp. Ald.) | - p. 293, § 221, l. 9, remplacer le point d’interrogation par un point final :
eux qui sont personnellement coupables.
- p. 294, apparat critique ad l. 32, modifier :
| 32 τἄλλα SAFY : ἀλλὰ (transposita post ἐκφύγῃ subdistinctione) Cobet fort. recte ‖ 34
- p. 296, apparat critique ad l. 1, compléter :
| ἀφῆτε AFsl : ἀνῆτε SFY cf. XXI.205 ‖ 2
- p. 296, apparat critique ad l. 3-20, compléter :
(praeeuntibus Reiske et Stiévenart)
- p. 298, apparat critique ad l. 30, ajouter :
| τούτοις SpcAF : τούτους SacY ‖ 30 τινων SFY : τινῶν A et Lamb. cf. XXI.58 ‖ 31 ἂν μή SA : μὴ ἀδικῶν FY |
- p. 300, apparat critique ad l. 24, modifier :
| ὡς SAFY : ὧδ’ (deleto θεώρησον) Cobet (sed ὧδε nusquam ap. Dem.) ⟨ἐρῶ δ’⟩ ὡς (cruce posita) Fuhr coll. IX.55 et XXI.160 πῶς ⟨δ’⟩ Labriola |
- p. 304, apparat critique ad l. 7, modifier :
‖ 31 post σοφιστής et λογογράφος notas interrogationis transp. Schäfer (praeeunte Markland ; post πονηρός γε et ἐχθρός γε interp. Ald.) |
- p. 308, apparat critique ad l. 31, compléter :
| ἀνέπλησε Herwerden coll. Thuc. II.51.4 (cf. Dem. ΧΧ.28 et XXIV.205) : ἐν‑ SAFY ‖ 32
- p. 311, § 264, l. 1 et 4, modifier :
264. alors que les Lacédémoniens marchèrent contre eux avec de grandes forces terrestres et navales (vous savez, je suppose, que les Lacédémoniens dominaient sur terre et sur mer, pour ainsi dire, en ce temps-là), eh bien, pourtant,
- p. 316, l. 5, corriger :
οἱ δὲ καί τινες αὐτῶν ἔτι ζῶντες
- p. 316, apparat critique ad l. 5, compléter :
‖ 5 τινες SAFY : τινὲς Lamb. cf. XX.77 et XXI.213 |
- p. 318, apparat critique ad l. 13, modifier :
‖ 13 καὶ—ταῦτα (deleta post κωμάζει distinctione) signis parentheseos inclusi ‖
- p. 320, apparat critique ad l. 9, compléter :
‖ 9 ἐκεῖθεν SγρAF : ἐκείνως SFγρY cf. XX.61 |
- p. 320, apparat critique ad l. 19, ajouter :
| -ευε AFpc | ante τοιαῦτα notam interrogationis posuit Bekker post Schäfer (praeeunte Reiske) ‖ 20
- p. 334, apparat critique ad l. 18-20, supprimer :
‖ 18-20 νῦν—βουλήσεται signis parentheseos inclusi
et post βουλήσεται media distinctione interpunxi| - p. 340, l. 6-7 (§ 1, s.v. δεήσομαι δὲ πάντων ὑμῶν κτλ.), modifier :
un point final (στιγμὴ τελεία, notée par un point en haut
dans les manuscrits[→ p. 212]) devant le verbe δεήσομαι - p. 344, n. 21, ajouter à la fin (la référence elle aussi est à ajouter dans la bibliographie p. 901) :
Contra, voir Harris 2018, 193-219, peut-être avec raison.
- p. 365, § 16, s.v. ὡς οὔτε... ὑμᾶς μεμνῆσθαι δέοι οὔτε... ἀνέχεσθαι, l. 3, ajouter :
le verbe impersonnel δέοι (obligation), sur lequel portent les négations, gouverne deux infinitives
- p. 373, s.v. ἠμφεσβήτει μὴ ἀληθῆ λέγειν ἐμέ, insérer à la fin de la note :
; seul le papyrus Π127 nous a conservé la bonne orthographe (c’est l’unique correction certaine que nous devons aux fragments de papyrus dans le plaidoyer).
- p. 389, n. 118, supprimer la virgule :
Moorhouse
,1948. - p. 430, n. 219, l. 2, corriger :
Fuhr 1914, 427 ;
- p. 444, § 78, s.v. Χερρόνησος ὡς περίεστιν, l. 3, préciser :
il demeure au nominatif et n’est pas construit directement, en prolepse, avec le verbe principal λέγῃ : c’est une forme d’hyperbate qui procède par l’anastrophe
- p. 471, l. 13 (§ 101, s.v. †μεθ’ ὑμῶν†), corriger :
μετ’ ἐμοῦ
- p. 509, § 140, s.v. Τελευτῶν, ajouter :
voir Smyth § 2061.a ; KG II.2, § 486.1, Anmerk. 1.β, p. 81.
- p. 510, l. 5 (§ 140, s.v. ὅλην τε τὴν πόλιν οὕτω καὶ σφεῖς ὡμολόγουν ὑπάρξειν αὐτῷ), ajouter :
(Smyth § 1223-1224 et 1974 ; KG II.2, § 476.1, p. 30-32 ; Bizos p. 195, 5.1.1 rem.)
- p. 511, l. 15 [conclusion « ⇒ » l. 5] (§ 140, s.v. ὅλην τε τὴν πόλιν οὕτω καὶ σφεῖς ὡμολόγουν ὑπάρξειν αὐτῷ), ajouter :
(voir aussi Smyth § 1228.b n. 1 et 1974 ; KG II.2, § 476.1, p. 31)
- p. 512, § 141, s.v. Ὀρχομενός, Κορώνεια, Κορσιά, τὸ Τιλφωσαῖον, τῆς τῶν Φωκέων χώρας ὁπόσην βούλονται, l. 2, corriger :
et
s’amplifiant, pour finir, leur brusque accroissement ; - p. 524, n. 405, l. 3, corriger :
Contre Timocrate (XXIV), § 6 : Ἀνδροτίωνα λέγω.
- p. 539, § 165, l. 1, modifier :
Ἀλλὰ μὴν [→ § 40 s.v.].
- p. 555, § 178, s.v. τοῦ μὴ ’θέλειν ὑμᾶς ἀκούειν ἐμοῦ τἀληθῆ, l. 5-6, corriger :
mais Dindorf écrit ἐθέλειν et Baiter & Sauppe ’θέλειν avec une aphérèse, suivis par Weil, Butcher et Matthieu
- p. 555, n. 458, l. 2, ajouter :
Baiter & Sauppe 1841, 151 ; Weil 1883, 314 ;
- p. 556, l. 2 (§ 178, s.v. τοὺς χρόνους κατατρίψαντα), corriger :
entre ce point (l'emploi du temps) et le précédent (les rapports et les conseils fidèles)
- p. 557, n. 465, compléter :
toutefois, l’infinitif ἡλωκέναι est attesté de façon unanime dans S (f. 143va), A (f. 83r), F (f. 130va) et Y (f. 177v) au § 105 du Contre Midias (XXI), où se lit également, aux § 151 et 227, là encore à la fois dans S (f. 149ra et 157va), A (f. 88v et 98v), F (f. 133va et 138va) et Y (f. 182v et 191r), la 3e personne du singulier ἥλωκεν (Butcher prend sur lui de corriger toutes ces formes).
- p. 617, n. 572, corriger :
Seager 1823, 226 ad [410] l. 2 : « Eliminandum τὸ ΕΙ. Constructio : σκοπεῖτε, ὦ ἄνδρες δικασταὶ, τὶ [sic.] προσήκει τούτους, τοὺς αὐτοὺς ἠδικηκότας, παθεῖν (διὰ τὰ πεπραγμένα) ἐφ’ οἷς ἐγὼ, ὁ μηδοτιοῦν ἀδικῶν, ἐφοϐούμην μὴ διὰ τούτους ἀπόλωμαι » ; Dobree 1831, 434 ad [410] l. 2 : σκοπεῖτε – εἰ ἐϕ’ οἷς κτλ. (« Deleto enim εἰ, omnia plana fiunt »).
- p. 621, n. 577, ajouter à la fin :
Threatte (1996, 561, « 71.02 : Future passive »), lui, relève τιμηθήσεται dans deux inscriptions datées de 350 et 338.
- p. 628, l. 4 (§ 229, s.v. μηδ’ ἀφῆτε), compléter :
acception judiciaire habituelle pour ἀφίημι, mais qui n’est celle de ἀνίημι que très rarement592. Certes, on rencontre les mêmes hésitations dans le discours Contre Midias (XXI) au § 205, où A (f. 95v) et F (f. 137rb) lisent οὗτος δ’ οὐδ’ ἀφιέντα ἀφίησιν, tandis que S (f. 155ra), qui porte également un φ dans l’interligne, et Y (f. 188v) écrivent οὗτος δ’ οὐδ’ ἀφιέντα ἀνίησιν. Mais, en réalité, dans de tels cas, un polyptote renforce l’expression quand une dérivation l’affaiblit au contraire. Il nous semble donc préférable d’écrire ici la leçon de A, mais sans préserver l’hiatus, comme Q et P (cf. § 38, 40, 61, 62, 97, 112, 114, 117, etc.).
- p. 628, n. 593, compléter :
Sur ce point, MacDowell (2000a, 298, § 229 : Ἀθήνηθεν…) reprend à son compte l'analyse de Reiske (1775, 719 ad [412] l. 17 : ἀθήνηθεν) [→ p. 201 n. 780] : « The facts are now related in the manner in which they might be told later by one foreigner to another » ; voir aussi MacDowell 2000a, 298-299, § 231 : ἀφεῖσαν, où il dresse un parallèle avec Démosthène, Contre Nééra (LIX), § 110-111.
- p. 631, § 231, s.v. Τί δέ, l. 3, corriger :
seuls Reiske, Schäfer et Shilleto adoptent la leçon τί δαί
- p. 631, n. 605, compléter :
Voir Reiske 1770, [413] ; Schäfer 1822, 262 ; Shilleto 1874, 185.
- p. 632, l. 11 (§ 231, s.v. Τί δέ), ajouter :
Or c’est précisément un tel dialogue à deux voix que nous avons identifié ici à la suite de Reiske.
- p. 633, n. 613, ajouter :
Dans ce passage d’Hérodote, c’est la seule question qui intéresse Cobet (1883, 80 ad I.66), partisan de la forme attique εὐθενήθησαν. Chez Démosthène, Dindorf (1825, viii et 295 l. 26) est le premier à avoir adopté la graphie attique : « Scribebatur εὐθηνεῖσθαι. Scripsi ex codicibus εὐθενεῖσθαι […]. εὐθενεῖν Atticum, εὐθηνεῖν Ionicum esse placuit grammaticis quibusdam. »
- p. 635, l. 11 (§ 231, s.v. εὖ τεθεῖσθαι), modifier :
remplacer
dans le textele barbarisme - p. 639, § 235, s.v. ἡγούμην ἐν τούτοις πρῶτον αὐτὸς περιεῖναι δεῖν αὐτῶν, l. 6, ajouter :
(la présence de δεῖν n’a pas d’incidence sur la construction : Smyth § 1973.b ; KG II.2, § 476.3, p. 32-33)
- p. 639, n. 628, ajouter à la fin :
KG II.2, § 476.3, p. 33, citent aussi Démosthène, Première Olynthienne (I), § 16, comme une exception dans laquelle ils sous-entendent ἐμὲ à l’accusatif avec le participe σκοποῦνθ’ apposé (cause) au sujet de l’infinitive gouvernée par δεῖν (obligation), considérant qu’il s’agit toujours de Démosthène, mais, en réalité, il faut comprendre οὐ μὴν οἶμαι δεῖν [τινα] τὴν ἰδίαν ἀσφάλειαν σκοποῦνθ’ ὑποστείλασθαι περὶ ὧν ὑμῖν συμφέρειν ἡγοῦμαι et donner au tour un sens général (« je ne crois pas qu’on doive, pour veiller à sa propre sécurité, se dérober quand il y va de ce qui constitue à mes yeux vos intérêts ») ; si Démosthène parlait de lui-même, il aurait écrit σκοπῶν.
- p. 645, l. 1 et 3-4 (§ 239, s.v. εἴ τινων δεδέηνται τουτονὶ σᾠζειν), modifier :
l’accentuation εἰ τινῶν présente dans A (f. 201r), mais que rien ne justifie […] certes, τις/τι est parfois accentué quand il est
construit comme attribut du sujet avec le verbe « être »l’antonyme de οὐδείς/οὐδέν et signifie « pas rien » - p. 645, n. 634, ajouter :
Voir également le § 280 où Morel & Lambin (1570, 260), suivis par presque tous les éditeurs, écrivent : οἱ δὲ καὶ τινὲς αὐτῶν ἔτι ζῶντες.
- p. 648, § 240, s.v. δεινὸν ἄν τι παθεῖν σαυτὸν ἤλπιζες, εἰ πύθοινθ’ οὗτοι τὰ πεπραγμένα σοι, l. 13, ajouter :
(Smyth § 1224 ; KG II.2, § 476.1, p. 30-32)
- p. 707, § 280, s.v. ὑμεῖς ⟨ἐξ⟩ ἐκείνων τῶν ἀνδρῶν ὄντες, οἱ δὲ καὶ τινὲς αὐτῶν ἔτι ζῶντες, corriger :
οἱ δὲ καί τινες αὐτῶν ἔτι ζῶντες : […] le tour équivaut à ὑμεῖς [μὲν]…, οἱ δὲ καί ; les participes […] sont apposés […] aux sujets ὑμεῖς et οἱ δὲ καί τινες αὐτῶν ([…] dans le cas de οἱ δὲ καί, l’ajout de la précision τινες αὐτῶν […]) ; la particule καί est adverbiale […] : le plus simple est […] de traiter τινες αὐτῶν comme une apposition
- p. 732, § 295, s.v. Τοιαῦτα, l. 3, ajouter à la fin :
On doit la bonne ponctuation de ce passage à Bekker (1823, 489, et 1824, 395).
- p. 742, § 304, s.v. ὡς ἐπιβουλευομένης μὲν ὑπὸ Φιλίππου τῆς Ἑλλάδος, ὑμῖν δὲ προσῆκον προορᾶν ταῦτα καὶ μὴ προΐεσθαι τὰ τῶν Ἑλλήνων, l. 3, ajouter :
ici, ὡς signifie « au motif que » et introduit les deux participes absolus (cause), le premier au génitif, le second impersonnel à l’accusatif (KG II.2, § 487.3.b, Anmerk, p. 90),
- p. 743, § 305, s.v. ἔχαιρον, εἰ προσέχει τοῖς πράγμασιν ἤδη καὶ ἐγείρεται ἡ τῶν Ἀθηναίων πόλις, l. 3, ajouter :
le verbe ἔχαιρον (sentiment) est complété par une protase [→ § 33 : δεινὸν εἰσῄει] et, inscrit dans le discours indirect introduit par ἀπήγγελλεν (déclaration), renvoie au passé (la concordance des temps n’existe pas en grec) : les Arcadiens « s’étaient réjouis » au moment de l’intervention d’Eschine.
- p. 772, § 320, s.v. ἂν Ἀθηναίων τινὰς εὕρω τοὺς Ἀθηναίους ἐξαπατήσοντας, l. 3-4, corriger :
(Οὕτως οὔτε ψεύσομαι φανερῶς, οὔτ' ἐπιορκεῖν δόξας πάνθ’ ἃ βούλομαι διαπράξομαι, ἂν κτλ.).
- p. 827, n. 29, l. 7, ajouter une virgule :
Homère, « poète divinement inspiré en comparaison des autres » (Poétique, 1459a.30-31 : θεσπέσιος ἂν φανείη Ὅμηρος παρὰ τοὺς ἄλλους ; voir aussi 1460a.5),
- p. 867, l. 4, préciser :
Dès lors que l'on a affaire à un véritable système hypothétique muni d’une protase notant la même nuance conditionnelle (et non une simple condition : cf. § 153), le tour glisse généralement vers l’irréel du passé, sans que la différence soit toujours nette.
p. 896, n. 8, préciser : Depuis l’édition princeps, l’ordre des harangues et des plaidoyers politiques de Démosthène est emprunté à ce manuscrit (seuls y sont intervertis les discours Contre Androtion et Contre Aristocrate ; l’ordre des plaidoyers civils, absents pour la plupart de Y, suit le manuscrit F).
- p. 897, l. 1, préciser :
B (Bavaricus) = Munich : Bayerische Staatsbibliothek, gr. 85, xiiie siècle.
- p. 897, « Textes grecs seuls », préciser l’entrée :
Bekker, I. (1854) : Demosthenis orationes, vol I pars II, edidit Immanuel Bekker, Leipzig.
- p. 897, « Textes grecs seuls », ajouter l’entrée :
Dindorf, W. (1825) : Demosthenis orationes, vol. I, edidit Gulielmus Dindorfius, BT, Leipzig.
- p. 901, « Traductions seules », ajouter l’entrée :
Harris, E. M. (2018) : Demosthenes, Speeches 23-26, translated with introduction and notes by Edward M. Harris, Austin.
- p. 901, « Commentaires seuls », ajouter l’entrée :
Dindorf, W. (1849) : Demosthenes, ex recensione Gulielmi Dindorfii, vol. V, Annotationes interpretum ad I.–XIX., Oxford.
- p. 902 (« Commentaires seuls »), ajouter l’entrée :
Reiske, J. J. (1775) : Apparatus critici ad Demosthenem, t. III, Leipzig.
- p. 902 (« Commentaires seuls »), l. 10, corriger l’entrée et supprimer la n. 22 :
Seager, J. (1823) : « In DEMOSTHENEM Commentarii – No. III », The Classical Journal, 27/LIV, 221-227.
- p. 915 (« Ouvrages critiques »), ajouter l’entrée :
Daix, D.-A. (2023) : « “Un trop piètre personnage pour le mal qu’il a fait” : Démosthène, Sur la couronne (XVIII), § 142 », REG, 136/2, 551-558.
Note : Cet article, dont la publication a été confirmée après la mise sous presse de l’ouvrage, complète le commentaire p. 386 s.v. τῆς τούτου δόξης.
- p. 939, ajouter :
Contre Leptine (XX)
[…]
28 308
[…]
61 320
[…]
77 316 - p. 939, ajouter :
Contre Midias (XXI)
[…]
58 284, 648
[…]
114 96 n. 337, 298, 399
[…]
205 296, 483 n. 320, 628
[…]
209 213 n. 832, 286, 666
[…]
213 316, 645 - p. 940, ajouter :
Contre Nééra (LIX)
27 782
110-111 628 n. 593 - p. 940, ajouter :
Contre Timocrate (XXIV)
[…]
205 308 - p. 941, ajouter :
Première Olynthienne (I)
[…]
16 639 n. 628 - p. 945, 952 et 957, ajouter :
Sur les forfaitures de l’ambassade (XIX)
[…]
19 […] 173 n. 680, 206 n. 799, 219 n. 860
[…]
153 […] 867 et n. 31
[…]
280 […] 625, 645 n. 634; 700 - p. 968, ajouter avant « Thucydide » :
Theognidea
153-154 572
Si, à la lecture de mon livre, vous relevez des erreurs ou des oublis, surtout, n’hésitez pas à me le afin que je puisse prendre en compte vos remarques.
Texte grec
Il est toujours utile de pouvoir comparer de façon systématique le texte grec proposé par différents éditeurs pour une même œuvre. Le document ci-dessous met ainsi en lumière les différences – orthographiques, typographiques et textuelles – entre le texte grec de mon édition et celui de Samuel Butcher présent dans le TLG et dans Perseus :
Texte grec du discours Sur les forfaitures de l’ambassade (PDF 1,3 MB)